L’orgue de Moirans

MERKLIN (1882)

Moirans (Isère) possède en son église un petit orgue du facteur d’orgues Joseph Merklin offert en 1882 par Victor Barjon, directeur des papeteries du même nom situés en cette ville.

Joseph Merklin, facteur d’orgues d’origine belge possédait des succursales à Paris et Lyon. Concurrent de la grande manufacture française Cavaillé-­‐Coll, il sut grâce à son talent, prendre une place capitale dans le paysage de l’orgue français du XIXème siècle. »

A Moirans il construit un instrument d’assez petite taille (un seul clavier, pédalier et 7 jeux). Cet instrument, d’abord placé dans l’ancienne église St Pierre (aujourd’hui désaffectée), fut remonté après 1911 sur la tribune de la nouvelle église St Pierre et St Paul.

Dans les années 1970, il fut descendu de la tribune et placé dans la chapelle St Joseph. Sur les conseils du Père Henri Bin alors correspondant musique pour le diocèse, il fut « baroquisé » par Ruche.

L’orgue de Moirans comporte un seul clavier de 56 touches et un pédalier de 28 touches.

Sa composition d’origine était la suivante :

• Bourdon de 16 (en basses et dessus, coupure entre do et do#)

• Bourdon de 8

• Montre 8

• Gambe 8

• Voix Céleste 8 (au 2ème do)

• Prestant 4

• Trompette 8 (en basses et dessus, coupure entre do et do#)

• Soubasse 16 au pédalier (emprunté au bourdon 16 du clavier)

 

 Avec les pédales de combinaison :

• Tirasse

• Appel et retrait mécanique de montre et prestant

• Appel d’anche

• Boîte expressive sur tous les jeux (sauf montre et prestant)

• Trémolo

En 1972, lors de sa descente de la tribune et de son installation dans le transept, on enleva la boîte expressive, supprima la gambe et la voix céleste pour les remplacer par une doublette 2 et un plein jeu de III rangs.

Sous l’impulsion de l’association « SOSMERKLIN-Moirans.orgue » et son président Georges Durand-Terrasson (+2016), l’instrument fut reconstitué dans son état d’origine par Jacques Nonnet et son équipe (Giroud successeurs).

Remonté à la tribune il a été inauguré en décembre 2014 par Olivier Latry, organiste titulaire de Notre Dame de Paris et la chorale A Coeur Joie de Grenoble, dirigée par Francine Bessac.